Le sénateur Leroy avec l’appui de l’ensemble de la filière bois française (FNB, Fransylva, Fédération Nationale des Communes Forestières…) a lancé un appel le 27 octobre dernier à Mende, lieu symbolique du reboisement. Le Massif Central a bénéficié de vagues de plantations successives grâce au Fond Forestier National (FFN) depuis les années 1950. Grâce à cette impulsion, la production forestière a doublé et généré la mise en place d’une économie basée sur la forêt qui a considérablement redynamisé ces territoires ruraux. Or, depuis la fin du FFN, le renouvellement de la forêt a chuté pénalisant fortement la filière, et le danger est réel si rien n’est entrepris aujourd’hui pour pérenniser la ressource.
Le message est clair : le Fonds Stratégique mis en place et abondé aujourd’hui par le MAAF ( Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt) à hauteur de 28 millions doit atteindre son enveloppe globale de 150 millions d’euros pour assurer la survie de cette filière prometteuse pour l’économie du futur. Davantage de bois dans nos maisons, nos emballages, de l’énergie à partir de biomasse, une chimie verte… Oui ! Mais avec du bois français, alors il faut agir !
Le chiffre à retenir Nous devons assurer dès maintenant un renouvellement de nos forêts sans plus attendre. Un effort important mais atteignable. Retenez un chiffre : pour 2025 nous devons avoir renouvelé 500 000 ha de forêt ce qui correspond à seulement 3 % de la surface totale actuelle pour rattraper le retard déjà accumulé. Et ensuite atteindre un rythme plus élevé pour renouveler 125 000 ha par an, c’est à dire 0,7 % de la surface forestière chaque année (avec 336 millions de plants). Un objectif ambitieux mais à notre portée techniquement si l’on nous en donne les moyens !
Il y a urgence à renouveler la forêt pour éviter une pénurie
© Alain Andre/ONF
