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Les scies japonaises

Pour couper, nos scies doivent être poussées contre la pièce de bois, pour les scies japonaises, c’est exactement l’inverse; la coupe s’effectue en tirant. Les avantages sont immédiatement perceptibles. La précision est plus importante – avec nos scies traditionnelles, n’est ce pas en tirant que l’on amorce le trait de coupe ? Le fait que la lame ne subisse quasiment pas de pression permet donc à cette dernière d’être sensiblement plus fine et également de ne pas nécessiter d’armature pour la rigidité (sommier des scies à tenon ou à dos et monture de rigidification constituée d’une barre métallique pour les scies à dos ou sterling). Les scies égoïnes, d’un emploi pratique , sont très utilisées dans nos ateliers, mais elles réclament une lame épaisse dans la mesure où elles ne possèdent pas de monture de rigidification. Il s’en suit que la voie, ou largeur du trait de scie, est très importante, avec pour conséquence un certain manque de finesse dans la coupe, ainsi qu’une grande dépense d’énergie pour l’utilisateur – plus on enlève de la matière, plus on dépense de l’énergie…

Le manche d’une scie japonaise étant constituée d’un simple bois d’une section de 10 à 15 mm, recouvert de ruban ou de bambou refend, offre un excellent confort. En outre, il doit être tenu à deux mains. Le scieur va y gagner en rendement et en efficacité, et surtout il va économiser beaucoup de fatigue. La finesse de l’acier des lames, jusqu’au 1/10e de mm – hormis la qualité de coupe de l’acier proprement dit -, permet de travailler dans des conditions particulières exigeant la torsion de la lame, ce que ne permettrait en aucun cas une lame épaisse. Pour exemple : les affleurements à tenons débouchants ou les chevilles en milieu d’ouvrage, nécessitant une position décalée de l’opérateur par rapport à l’axe de coupe,  etc.

DIFFERENTES SCIES

La variété est impressionnante. Non seulement les scies s’adaptent aux assemblages, mais on a parfois même l’impression que ce sont les assemblages qui s’adaptent aux scies… Elles portent le nom de « nokogiri ». Il en existe deux types : la « kataba » et la « ryoba » – cette dernière est à double tranchant. Les « kataba » sont munies d’une denture destinée à refendre ou à tronçonner. Les « ryoba » possèdent une lame destinée à araser une lame destinée à débiter. Elles sont disponibles dans une large gamme de taille, à l’instar des « kataba », et sont nommées simplement « ryoba-nokogiri ». La plus petite « ryoba » mesure 127 mm, la plus grande peut atteindre 355 mm.  La plus usitée et la plus facile à utiliser est sans doute celle équipée d’une lame de 280 mm. La plus grande des « kataba » mesure 700 mm. Avant l’arrivée des tronçonneuses, d’énormes versions de cette scie étaient utilisées par les bûcherons à la manière des « passe partout » dont se servaient nos forestiers occidentaux pour abattre et tronçonner les arbres. La plus utile pour le débit est probablement celle de 300 mm. C’est également la plus grande disponible sur le marché français. La plupart de ces scies à refendre possèdent une denture couchée, plus petite au départ de la lame, afin d’aider l’attaque de l’amorce de coupe. La taille des dents est bien entendu, proportionnelle à la taille de la scie.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur ETS Bordet

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À propos de l'auteur

Oriane L'atelier Bois

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