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Les assemblages japonais

© L’Atelier Bois / GMC Publications Ltd. / John Bullar

Dans cet article, nous allons voir comment les assemblages japonais se prêtent agréablement aux exercices de style pour du mobilier contemporain.

 

Par John Bullar
L’histoire et les traditions de la menuiserie japonaise proviennent directement de l’architecture en bois et de la construction des temples. À partir de cela, le Japon s’est inscrit fièrement dans cette mouvance des arts et métiers, ce qui a permis de faire connaître et d’exporter ces savoir-faire jusqu’aux ébénistes et menuisiers occidentaux. Depuis plus d’un siècle maintenant, l’esthétique et les techniques japonaises ont inspiré de nombreux maîtres d’art européens et américains. J’ai décidé d’orienter cet article de façon à ce qu’il montre l’influence que la menuiserie japonaise peut avoir jusque dans les moindres détails du mobilier contemporain.
Nous verrons comment réaliser ces assemblages ainsi que le mérite qu’ils ont, tant d’un point de vue structurel que d’un point de vue esthétique.

Choisir le bois

Les bois tendres comme l’épicéa (Picea spp.), le cyprès japonais ou hinoki faux-cyprès (Chamaecyparis obtusa) ou le mélèze du Japon (Larix kaempferi) ont la préférence du domaine architectural tandis que les bois plus durs comme les fruitiers ont plus de chances d’être sélectionnés pour le mobilier. La finesse de leur grain les rend plus adaptés aux petits travaux de menuiserie. Le chêne (Qercus spp.) est un choix universel grâce à sa solidité, la couleur bien uniforme de son grain, sa bonne tenue et la grande résistance de son duramen aux champignons et autres insectes nuisibles.

 

© L’Atelier Bois / GMC Publications Ltd. / John Bullar

La mortaise du wari-kusabi est creusée à partir d’une largeur de ciseau, en la démarrant de chaque extrémité. Les deux cales sont insérées dans des fentes pratiquées dans le tenon, puis elles sont arasées au rabot. © L’Atelier Bois / GMC Publications Ltd. / John Bullar

Tenon avec cales affleurantes

Le premier assemblage que nous allons voir est issu du wari-kusabi ou « assemblage à mortaise et tenon traversant avec cales ». Le tenon débouche de l’autre côté de la mortaise où des cales sont alors placées pour bloquer l’assemblage de façon visible. La mortaise de ce wari-kusabi est taillée à partir de chacune des faces afin d’éviter les arrachements à l’endroit où débouche normalement la mortaise.
Si les cales peuvent être dissimulées à l’intérieur d’une mortaise aveugle, ce n’est pas le cas ici puisque les cales sont utilisées d’un point de vue esthétique. Cela offre aussi l’avantage de pouvoir les introduire à la bonne profondeur pour bloquer l’assemblage. Sur les photos qui accompagnent cet exemple, l’excroissance formée par les cales et la surcote du tenon est sciée, puis arasée au rabot.

 

(Voici les autres points abordés dans cet article)
Tenon avec cales débordantes
Assemblage papillon
Queues-d’aronde tordues
Motifs en rayons de soleil
Assemblage des angles
Double queue-d’aronde à recouvrement en angle


Retrouvez l’intégralité de cet article dans le
n° 198 de L’Atelier Bois >

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2 commentaires

    • Bonjour,

      Je n’ai pas connaissance à ce jour de formations ou de stages pour débutants spécialisés dans les assemblages japonais… !
      Peut-être, certains de nos lecteurs, auront-ils d’autres renseignements à vous fournir ?

      En ce qui me concerne, je chercherais un stage d’assemblage bois autour de chez moi et je prendrais ensuite contact avec le responsable de la formation pour voir avec lui s’il est possible d’orienter vos réalisations sur les assemblages japonais. Après tout, les techniques et la précision nécessaires pour la réalisation des assemblages restent les mêmes, qu’ils soient occidentaux ou japonais !

      Cordialement

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