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Choisir son bois pour les aménagements extérieurs

Choisir un bois pour une application extérieure n’est pas qu’un problème d’esthétique, la sélection de l’essence doit aussi être guidée par différents critères que nous allons vous présenter.

Les bois de classe 4 conviennent, quant à eux, pour tout ce qui est terrasses, balcons, pieux, piquets, mobilier extérieur, menuiseries, bardages en bord de mer, poteaux, etc. © Silverwood

 

Avant de vous lancer dans la réalisation de votre projet d’aménagement extérieur, vous devrez vous confronter à un choix crucial, celui de l’essence de bois qui servira le mieux votre projet. Si l’aspect esthétique est aussi déterminant, ce n’est pas le seul critère à prendre en compte

 

 

 

Évaluer les risques 

Tout d’abord, il vous faudra définir les risques liés à l’humidité, car c’est celle-ci qui va déterminer la classe d’usage de votre bois. Votre bois sera-t-il exposé directement aux intempéries, est-il posé à l’horizontale ou à la verticale, en contact avec le sol ? 

 

Source : https://cndb.org/

Les bois classés 3a et 3b sont à réserver à tout ce qui est bardages, menuiseries extérieures (hors cadres et parties horizontales), poteaux hors sol, etc. Dans ce cas, le bois peut être à l’extérieur, mais sans contact avec le sol et son contact avec une humidification fréquente peut aller de quelques jours (classe 3a) à quelques semaines (classe 3b) et permettre une évacuation plus ou moins rapide de l’eau. Le taux d’humidité toléré est autour des 20 % et plus pour les expositions plus élevées, mais temporaires. Les bois de classe 4 conviennent, quant à eux, pour tout ce qui est terrasses, balcons, pieux, piquets, mobilier extérieur, menuiseries (pour les parties horizontales), bardages en bord de mer, poteaux (avec prise au sol), etc. Cette classe tolère les expositions aux taux d’humidité supérieurs à 20 %. La classe 5 est destinée à toutes les situations où le bois se retrouve immergé ou partiellement immergé dans l’eau salée comme pour les piliers et les pontons… 

En fonction des traitements reçus, certains bois peuvent augmenter leur classe d’application. C’est notamment le cas pour tous les bois thermotraités ou autoclavés. Typiquement, l’épicéa ne peut être employé qu’une fois traité, même pour une utilisation de classe 1 (menuiseries intérieures : parquets, escaliers, portes…). En revanche, le traitement lui permet de passer jusqu’en classe 3. 

Le tableau sur la durabilité des bois vous permettra de déterminer si l’essence que vous souhaitez retenir correspond bien à la classe d’utilisation. 

Le peuplier est le bois le plus dur de sa catégorie © Silverwood

Le mélèze est le bois le plus dur de sa catégorie © Silverwood

Le grisaillement du Douglas tirera joliment sur des teintes rosées et argentées © Silverwood

Le cèdre rouge est un bois assez stable au niveau couleur et qui ne grisaille pas © Silverwood

Bois et performances

La durabilité est la capacité de résistance du bois parfait (l’aubier est toujours considéré comme non durable) aux diverses agressions (humidité, insectes…). Chaque famille d’arbres a des caractéristiques plus ou moins générales. 

• Les feuillus

À l’exception du chêne, du châtaignier et du robinier, les feuillus ont généralement des durabilités assez faibles. En effet, si les feuillus ne sont pas attaqués par les capricornes, ils restent toutefois sensibles aux vrillettes, aux termites et aux champignons lignivores. Le chêne et le châtaignier, bois tanniques par excellence, sont sensibles à l’eau et se marqueront de taches brunâtres, de noircissement et de grisaillement en cas de contact trop marqué, comme par exemple avec une utilisation en lames de terrasse. En revanche, ils peuvent tout à fait être employés en bardage sachant que le châtaignier offre une meilleure stabilité dimensionnelle. Ils sont aussi assez peu imprégnables et nécessiteront un entretien régulier avec des produits solvantés. Le charme, l’érable et le hêtre sont des bois fragiles, mais qui ont une bonne imprégnabilité qui leur permet d’être utilisés jusqu’en classe 4. Une exception parmi les feuillus : le robinier (faux acacia) qui est l’un des rares bois européens à offrir une classe 4 naturelle. Il se place donc comme une alternative économique au teck et convient parfaitement à tous les types d’aménagements extérieurs. Seul inconvénient, il est rarement débité sur des longueurs excédant 1,50 m. 

• Les résineux

© Silverwood

Ils font partie des bois les plus utilisés, mais, à l’exception du cèdre rouge (Red Cedar), ils sont assez peu durables et très sensibles aux insectes. Si le mélèze est le plus dur de sa catégorie, il est tout de même sujet aux fissures lors de grands écarts thermiques. S’il ne reçoit pas de finition, son grisaillement est assez uniforme. Il en va de même pour le Douglas dont le grisaillement tire joliment sur des teintes rosées très argentées. Ces bois de classe 3 sont avant tout destinés aux usages en façade. Ils ne doivent pas être trop à proximité de sources d’eau (bassins, piscines…). Le cèdre rouge est un bois assez stable au niveau couleur, qui ne grisaille pas, mais dont les tanins peuvent avoir endance à le noircir. Considéré comme un bon isolant, il est cependant très fissile et imposera de faire des avant-trous et d’utiliser une visserie inoxydable, car il est aussi assez acide. 

La masse volumique des résineux tourne généralement autour des 500 kg/m3 (là où les feuillus sont en moyenne à 650 kg/m3 et les bois exotiques à 800 voire 1 000 kg/m3). Ils sont assez sensibles au poinçonnement, ce qui n’en fait pas forcément le meilleur choix si l’on recherche une durabilité esthétique pour du mobilier de jardin par exemple. 

• Les bois exotiques

Les essences sont aujourd’hui proposées dans différentes couleurs qui permettent des assemblages originaux. © Silverwood

Source : https://cndb.org/

Ils sont beaux… ils sont généralement durables (classe 4 et 5 pour la plupart), mais ils sont aussi plus chers ! Si votre choix se porte sur des essences exotiques, essayez autant que possible de prendre des bois certifiés PEFC ou FSC, issus de forêts gérées durablement. Ces bois nécessitent généralement des traitements de finition spécifiques (bouche-pores pour l’ipé, produits sans huiles siccatives pour l’iroko…). Renseignez-vous précisément sur leurs caractéristiques pour ne pas avoir de mauvaises surprises.

L’origine des bois

 

• Certification PEFC

Les produits, marqués PEFC, attestent que la zone de production dont est issu le bois est gérée durablement, c’est-à-dire que son exploitation ne remet pas en question sa santé ni sa survie. En France, plus d’une forêt sur trois est certifiée.

 

 

 

• Label FSC

Le Forest Stewardship Council (FSC) est un label environnemental, qui assure que la production de bois – ou d’un produit à base de bois – a respecté des procédures censées garantir la gestion durable des forêts, exploitées dans le respect des travailleurs locaux et des peuples indigènes. 

Le bois composite

Terrasse en bois composite à profil bien ©Silverwood

Le bois composite est un matériau composé de fibres de bois et de résines plastiques. Conçu à l’origine pour se substituer aux essences de bois exotiques menacées, il est aujourd’hui souvent utilisé pour le bâtiment – comme la réalisation de terrasses, plages de piscines, pontons et autres aménagements extérieurs durables –, pour l’habillage et l’isolation de façades, ainsi que pour la création de mobilier urbain et de mobilier intérieur. 

 

Cet article est extrait du magazine 185 de L’Atelier Bois disponible sur kiosque21.com

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À propos de l'auteur

Oriane L'atelier Bois

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