Ce petit meuble demande beaucoup de finesse pour être travaillé correctement. Une réalisation bien moins simple qu’il n’y paraît.
Par Jim Hooker
Il y a toujours un moment dans la vie d’un passionné du bois où l’on s’engage à fournir une commande. C’est ce qui m’est arrivé avec ce chiffonnier. Depuis de nombreuses années, mon épouse collectionne des soies brodées qu’elle garde dans des boîtes en plastique, ce qui n’est ni très pratique ni très joli. Il lui fallait donc un meuble suffisamment grand pour contenir la collection existante et accueillir aussi de nouveaux modèles. Chaque tiroir devait pouvoir accueillir deux pièces côte à côte et être assez profond pour que les bords des pièces ne se coincent pas lors de l’ouverture ou de la fermeture. Des panneaux antipoussière installés dans les cadres de chaque tiroir permettront d’éviter que ceux-ci n’interfèrent avec le contenu du dessus ou du dessous. Il fallait aussi prévoir un tiroir plus haut pour les pièces les plus importantes.
Prise de risque évidente avec ces façades de tiroir très fines qui impliquent des queues très larges. © L’Atelier Bois / GMC Publications Ltd. / Jim Hooker
Inspiration
Nous sommes deux grands admirateurs de l’artisanat d’art, tant du point de vue des techniques que de la philosophie qui sous-tend chaque œuvre. Ici, je me suis inspiré d’un bureau que j’ai vu dans un musée de l’ameublement, notamment au niveau des carcasses de tiroirs fixées avec des tenons débouchants bloqués à clé dans les montants. Je me suis dit que du chêne européen (Quercus robur) débité sur quartier conviendrait parfaitement à ce projet du point de vue de l’esthétique et de la stabilité.
Les éléments doivent être les plus fins possible afin que le rendu de légèreté soit réussi vu les dimensions du meuble. Les plateaux supérieur et inférieur font 15 mm d’épaisseur, les côtés font 12 mm, les cadres des tiroirs font 9 mm et les éléments des tiroirs font 8 mm. J’ai souvent l’impression que les projets que je vois un peu partout sont alourdis par des épaisseurs de bois trop massives.
(…)
 |
Retrouvez l’intégralité de cet article dans le n° 198 de L’Atelier Bois > |
