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Les assemblages en bout

© L’Atelier Bois / GMC Publications Ltd. / Anthony Bailey

Partons à la découverte du plus basique des assemblages – l’assemblage bout à bout – et voyons comment en tirer le meilleur parti.

Par Anthony Bailey

 

D’un point de vue littéral, tous les assemblages ou presque sont des assemblages en bout, car il s’agit la plupart du temps d’assembler les extrémités de deux pièces de bois. Toutefois, la plupart de ces assemblages ont des caractéristiques spécifiques qui modifient la façon dont est monté l’assemblage et chacune de ces techniques porte un nom, que nous connaissons pour la plupart, comme « assemblage à mortaise et tenon » ou « assemblage à queues-d’aronde ». Pour comprendre le comportement de chaque type d’assemblage – et plus particulièrement ceux en bout –, il faut déjà commencer par comprendre le fonctionnement structurel du bois.

Bien que le bois varie grandement d’une espèce à l’autre, voire parfois d’une planche à une autre d’une même bille, on peut donner comme principe de base que le bois se compose de petits pores que l’on appelle « cellules », qui courent à travers les troncs et les branches des arbres, et qui sont principalement constituées de cellulose et de lignine. Non seulement ces cellules déterminent la résistance structurelle, mais elles sont aussi les vaisseaux qui transportent l’eau à travers l’arbre ainsi que la sève qu’il sécrète.

Quand on abat un arbre et qu’on le débite en planches, on coupe à travers ces pores selon des angles divers, car il est impossible de les suivre étant donné qu’un arbre ne pousse pas parfaitement droit. Ceci n’affecte pas vraiment la résistance mécanique du bois, mais, à partir du moment où l’on commence à débiter en coupes transversales, on coupe en travers de toutes ces petites cellules. C’est donc la rupture de cette continuité et de la résistance qui la constitue que l’on va remplacer par un assemblage mécanique, chimique ou autre, afin de recréer une nouvelle structure résistante et stable.

© L’Atelier Bois / GMC Publications Ltd. / Anthony Bailey

Un assemblage collé qui suit le fil du bois est dur à briser. © L’Atelier Bois / GMC Publications Ltd. / Anthony Bailey

 

Le problème reste que, même si vous prenez deux planches que vous placez côte à côte et que vous collez ensemble – ce qui est d’ailleurs le premier type d’assemblage en bout –, vous n’obtiendrez plus la même résistance qu’une seule planche de même longueur. Il est impossible de « ressouder » les cellules entre elles. Cela reviendrait à espérer que l’on puisse recoller une rose coupée sur sa tige et qu’elle résiste à la force du tuyau d’arrosage…

Si vous collez une pièce en bois de bout contre un autre élément en bois de fil, la résistance de votre assemblage devrait être correcte. Pour autant, ne l’utilisez pas pour des applications structurelles trop importantes. Une cale d’angle pour la jonction d’un pied de chaise et du cadre d’assise est un bon exemple ; en revanche, n’essayez pas de coller votre pied de chaise sur le cadre de cette façon, cela requiert au minimum des tourillons ou un assemblage par tenon et mortaise.

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Bois de bout contre bois de bout. © L’Atelier Bois / GMC Publications Ltd. / Anthony Bailey

Il existe de nombreuses bonnes raisons d’utiliser un assemblage en bout à partir du moment où l’on évite de le faire bois de bout contre bois de bout. Il faut que les faces soient véritablement planes et qu’elles jointent parfaitement, surtout si c’est un assemblage collé.

Ce genre d’assemblage en coin ou en « T » est grandement utilisé pour la construction de cadres et d’ossatures.

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Assemblages classiques en bout. © L’Atelier Bois / GMC Publications Ltd. / Anthony Bailey

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La cale permet d’en renforcer sérieusement la résistance. © L’Atelier Bois / GMC Publications Ltd. / Anthony Bailey

L’utilisation de colle est essentielle si vous faites votre assemblage avec des tourillons ou des lamelles puisqu’elle fait structurellement partie du système de fixation. En revanche, elle est inutile dans les autres cas de fixation par système mécanique. Dans ces cas-là, il faut bien appliquer le renforcement mécanique.

Voici donc les principales techniques d’assemblage en bout :

Clouage et vissage en biais

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Tourillonnage

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Lamellage

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Vissage

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Gabarit d’assemblage par vis biaises

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Quincaillerie emboîtée

(…)

 


Retrouvez l’intégralité de cet article dans le
n° 198 de L’Atelier Bois >

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