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Fiche pratique – Le travail de l’encaustique

Le travail de l'encaustique
Le travail de l'encaustique
Par admin

Le travail de l'encaustique

La cire la plus répandue est la cire animale produite par les abeilles. Naturelle, elle s’achète prête à l’emploi chez un apiculteur et se présente sous forme de brique compacte de couleur jaune clair. Elle se fait fondre au bain-marie à un point de fusion de 64 °C environ et se dilue à l’essence de térébenthine pure. Il existe aussi des cires végétales. La plus intéressante pour nous étant la cire de carnauba, en provenance du Brésil, où on la récolte par battage des feuilles de palmier sur lesquelles elle se dépose sous forme de fine poussière blanche. À l’état brut, la cire de carnauba n’a pas d’aspect cireux. Très dure, c’est au burin et au marteau qu’il faut la réduire en poudre pour pouvoir la faire fondre au bain-marie à un point de fusion proche de 83 °C. C’est pourquoi il est préférable de l’acheter sous forme de paillettes. Son adjonction dans une faible proportion (10 à 15 %) à la cire d’abeilles permet de préparer une encaustique d’un grand rendement, d’une forte brillance et d’une meilleure résistance. Elle compense le défaut de la cire d’abeilles qui, très grasse, laisse les surfaces traitées trop poisseuses.

Le travail de l'encaustique

Le ciré

Dans un premier temps, l’encaustique doit être appliquée fortement diluée sur la surface à traiter au pinceau large, type queue-de-morue, ou à la mèche de coton, avant de la laisser sécher naturellement à l’air entre 12 heures (pour la première couche) et 24 heures (pour la seconde couche). Il est indispensable de la « travailler » longuement au tampon pour favoriser sa pénétration dans le bois. Pour simplifier son application, on peut aussi la chauffer légèrement auparavant, toujours au bain-marie. Attention : composée de matières volatiles, elle est facilement inflammable ; installez-vous dans un endroit sans risques pour éviter de faire flamber votre atelier. Afin d’obtenir une bonne brillance, il suffit de la frotter énergiquement avec un chiffon de laine, une polisseuse à faible vitesse équipée d’un disque peau de mouton naturelle voire, comme dans le temps, avec un liège au grain fin. Du soin apporté à cet astiquage dépendent la profondeur et la résistance du brillant. Si, par manque de cire de carnauba, la cire reste poisseuse, une énergique friction à la brosse de plume d’oie résoudra le problème.

Le ciré rempli

Le ciré rempli – le plus beau des cirés – s’obtient en remplissant dès le début du travail les pores du bois avec de la poudre de ponce (000), de l’alcool à vernir et une faible quantité de vernis, comme pour la première opération du vernis tampon (le remplissage). Soyez vigilant à n’utiliser que de l’huile de lin (attention, l’huile de lin siccativée sèche très lentement), à l’exclusion de l’huile de vaseline. Douze heures après le remplissage, la surface sera poncée au papier abrasif à poudrage ouvert très fin (240 ou 280), légèrement imbibé d’essence de térébenthine. Après essuyage et séchage, on passera immédiatement une fine couche d’encaustique diluée et on laissera sécher au moins 3 ou 4 heures à 20 °C avant de donner le lustre final par une friction au chiffon de laine ou à la polisseuse, comme avec le ciré normal. Le résultat sera pratiquement inattaquable, puisque le fond a été durci à la ponce et à la gomme-laque, deux matières sur lesquelles l’essence est sans effet.

Texte et photos : Yves Le Guen

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